Séjour février 2011
| Du 23 février au 10 mars 2011
Participants:
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| Récit de mission !
Je commencerai par un proverbe créole " Bondye pa janm bay de pèn a la fwa " (le bon dieu ne donne jamais deux peines à la fois) c'est dire qu'il faudra du courage et de la volonté de part et d'autres pour que cette île redevienne la perle des Antilles... Eric Négaret. | 
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| "Heureux de revenir en Haïti après ce séjour terminé dans l'angoisse en Janvier 2010. Je retrouve Port au Prince "l'active". Premier rendez-vous au centre de couture à Cité Soleil pour remettre une douzaine de paires de lunettes montées: accueil souriant de ces travailleuses qui sont fières de porter ce qui pour elles, est un essentiel. Quelques jours à Fonds Des Blancs pour apprécier l'avancement hors d'eau de l'atelier d'optique, l'inaugurer en Compagnie d'Eric l'opticien et de Myriam en procédant à des examens de vue pour notre école Etzer Vilaire. Concours de dessin dans toutes les classes et prise des côtes pour les deux terrains destinés à l'agrandissement de l'école et à la maison d'accueil. Retour à Port Au Prince pour de nouveaux contrôles de vue à l'école de Cité Soleil. Visite a La Croix Des Bouquets pour l'achat d'artisanat. Quelques démarches administratives pour faire avancer nos projets. Port Au Prince reste vive: un nouveau président peut être pour un "VRAI DEPART". Gérard Frin |
| Voyage redouté ne sachant comment je réagirais devant le spectacle d’un pays meurtri et en lambeaux. Nous sommes plongés dans le bain local dès les premières minutes en prenant la route pour Petion Ville vers notre nouvelle « demeure » : embouteillages, klaxons ininterrompus, multitude de vendeurs de rue s’éclairant à la flamme de bougie ou de lampe à pétrole, odeurs nauséabondes et entêtantes. Le lendemain, nous sillonnons les alentours de la capitale et force est de constater que pas grand chose ne semble avoir été entrepris pour la reconstruction. Paradoxe que de voir des bâtiments flambant neufs, mais aussi des routes défoncées dont les abords fourmillent de vie, pays qui ne dort jamais : ces petits commerces au milieu de tas d’immondices colonisant les rues, les rivières asséchées servant de décharge publique et de garde-manger aux animaux domestiques voire de terrain de jeu pour les enfants. Le moindre espace libre est pris d’assaut par tous ces hommes, toutes ces femmes alanguis à même le sol : essayer de vendre mille une petites choses nécessaires au repas quotidien. Ces survivants du séisme qui mendient dans les rues, ces enfants laveurs de voitures habitués aux rebuffades et à l’indifférence feinte ou réelle, qui vous implorent du regard et de la main tendue. Nous sommes assaillis par de multiples camps de tentes qui abritent des infortunes diverses et qui s’imposent à nous. Ces camps qui viennent grossir le nombre imposant de bidonvilles et qui nous jettent en pleine face cette misère, cette détresse auxquelles le regard s’habitue très vite, trop vite !! Cité Soleil, l’un des plus grands bidonvilles de Port au Prince où quelques contrôles de vue ont été effectués dans une école. En ce moment, c’est l’effervescence car c’est la campagne électorale en vue des élections présidentielles et c’est aussi la période de "K naval" auquel nous avons assisté à Jacmel . Après avoir mangé sur la plage de Les Cayes Jacmel, nous prenons la route pour Fond des Blancs où nous resterons quelques jours. Accueil chaleureux de Monsieur Fernand, papa de Jean-Paul, ravi de nous amener à l’école afin de nous présenter personnels et élèves. Quelques contrôles ont été effectués et un concours de dessins a été organisé. Le lendemain nous avons métré deux terrains susceptibles de servir respectivement pour l’agrandissement de l’école et pour la construction d’une maison d’accueil puis nous sommes allés visiter la nouvelle boulangerie. Retour à Port au Prince et moment inoubliable que d’avoir rencontré 2 artistes peintres Carrier & Marseille. Puis, nous sommes allés à l’ambassade glaner des renseignements concernant le conteneur bloqué, mais en vain ! Nous partons le lendemain pour la France accompagné d’un petit pincement au cœur. On ne revient pas indemne d’un tel voyage, on porte les stigmates d’un pays où tout est à faire et à refaire. Myriam Bonnet |
Février 2011